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Syndicat Employés et Cadres du COMMERCE FO 91

Autodistribution échappe à la banqueroute

Autodistribution échappe à la banqueroute
Evry (Essonne)
 
par Julien Heyligen | 07.04.2009, 07h00

Le leader français de la distribution de pièces détachées pour automobiles et poids lourds, Autodistribution, est sauvé. Les 5 300 emplois français du groupe sont tous sauvegardés. La décision est tombée hier au tribunal de commerce d’Evry, le siège de l’entreprise se situant à Morangis. Accusant une dette de près de 737 millions d’euros, la société a bénéficié de l’arrivée d’un nouvel actionnaire et d’un plan de sauvegarde unique en France, lancé le 18 février.


En résumé, les banques ont fait une croix sur une partie de leurs créances et ont transformé une autre partie de la dette en capital d’Autodistribution. Aujourd’hui, les 38 établissements prêteurs se partagent 21,5 % de l’entreprise et la dette n’est « plus » que de 244 millions d’euros.

« Les banques ont eu une attitude responsable »

« C’est une grande nouvelle, se félicite le président d’Autodistribution, Alain Redheuil, qui cède sa place à l’issue de l’opération, devenant membre du conseil d’administration. Cela consolide les emplois, évite la restructuration et assure l’expansion de l’entreprise. Les banques ont eu une attitude responsable. La dette reste élevée mais à un niveau raisonnable pour un groupe de notre envergure. » Autodistribution a réalisé l’an passé 1,1 milliard d’euros de chiffre d’affaires, soit une croissance de 4,3 % par rapport à 2007.

Des résultats honorables mais qui ne suffisaient plus à rembourser la dette qui a commencé à croître en 1999 et n’a cessé d’enfler depuis, au gré des rachats de l’entreprise par de grands fonds d’investissement. Jusqu’à hier. « C’est la première fois que nous pouvons redémarrer sur des bases saines », se réjouit Alain Redheuil. Le montage financier a été rendu possible par la réforme de la loi de sauvegarde appliquée depuis le 12 février. « Auparavant, les créanciers n’avaient pas le droit de transformer une partie de leurs dettes en capital de l’entreprise, explique Didier Treussier, le vice-président du tribunal de commerce d’Evry. Là, les banques deviennent investisseurs. »

Même si tout n’a pas été si facile. « Il a fallu tordre le bras à certaines banques, poursuit le vice-président. Mais si la faillite avait été prononcée, elle n’aurait rien récupéré. Là, elles font un pari sur l’avenir. » Un pari qui pourrait se révéler judicieux, l’âge moyen des véhicules en circulation et l’invasion de l’électronique dans les nouveaux modèles garantissant le futur des pièces détachées.

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