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Force Ouvrière a proposé à Leroy-Merlin de lui céder une partie des "astreintes" que le syndicat doit toucher en raison d'ouvertures dominicales illégales, en
contrepartie du respect de la loi et d'un accord pour les salariés, comme il l'avait déjà fait avec Castorama. Poursuivi en justice par Force Ouvrière, Leroy-Merlin a été condamné à fermer le
dimanche ses trois magasins du Val-d'Oise par le tribunal de Pontoise le 16 mai 2008. La condamnation a été confirmée en appel le 3 décembre 2008. L'enseigne de bricolage, jardinage et décoration
doit au total 3.600.000 euros au syndicat au titre des astreintes. La liquidation de ces astreintes doit être examinée le 12 janvier 2009 au tribunal de Pontoise. Malgré ces jugements, Leroy-Merlin
continue d'ouvrir ses magasins le dimanche dans le Val-d'Oise, selon l'avocat de FO, Vincent Lecourt, qui l'a fait constater par huissier. Dans une lettre à la direction, transmise à l'AFP, FO se
dit "prête à négocier" pour mettre un terme à ses poursuites judiciaires. Elle propose même, en cas de "fermeture immédiate de tous les magasins ouverts illégalement" et du "respect du code du
travail", d'abandonner "une partie substantielle" des astreintes que la société doit au syndicat. L'arrangement proposé par FO réduirait la somme totale due par Leroy-Merlin "de plus des trois
quarts". Ce renoncement aux astreintes pourrait permettre à Leroy-Merlin "d'assurer des mesures au profit des salariés", comme "le maintien des emplois" et "un engagement d'augmentation des
salaires de 5%", écrit le syndicat. Courant novembre, le syndicat avait proposé le même type d'accord à Castorama, enseigne condamnée à verser 1.250.000 euros au syndicat pour les mêmes raisons.
Depuis, FO n'a pas eu de réponses de l'enseigne, selon Me Lecourt. En 2007, le même type d'accord avait été conclu avec l'enseigne Casa. FO avait reversé 242.000 euros sur les 300.000 euros que
l'enseigne avait dû lui payer, selon la même source. "Nous voulons montrer que FO n'est pas là pour gagner de l'argent sur le dos des salariés mais pour faire appliquer la loi. Par ailleurs ce
moyen est le seul qui nous permet de reverser, via les augmentations de salaires, l'argent touché aux salariés", a déclaré à l'AFP l'avocat de Leroy-Merlin.
Le communiqué de presse en PDF
http://fecfocommerce.unblog.fr/files/2008/12/leroymerlindu1512086.pdf
La lettre ouverte en PDF
http://fecfocommerce.unblog.fr/files/2008/12/lettreouverteouvertealeroymerlin.pdf