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Syndicat Employés et Cadres du COMMERCE FO 91

FEC FO COMMERCE : "RESISTANCE !"

C'est le titre du dernier Journal des Employés et cadres FO section Commerce. D'où cet appel suite à la position commune (CGT, CFDT, CGPME et MESDEF) a nourri la LOI PORTANT RENOVATION DE LA DEMOCRATIE SOCIALE ET REFORME DU TEMPS DE TRAVAIL.

Oui, c'est en connaissance de cause que la CGT et la CFDT ont signé la remise en cause de la représentativité des organisations syndicales avec la mise en péril des conventions collectives, la possibilité aux entreprises de faire sauter les accords d'entreprise et à déroger aux conventions collectives.
Mais aussi la réforme du temps de travail, qui va permettre aux entreprises de faire sauter les accords que nous avons payés pour certains par des grèves, par la diminution du temps de travail sans la diminution de la charge de travail, les exonérations des cotisations sociales qui ont creusé le trou de la Sécu, le gel de nos salaires... et maintenant, sans pour autant récupérer les cotisations sociales, sans dimunution de la charge de travail, sans augmentation de notre taux horaire, etc...

Beaucoup de conséquences ne sont pas encore connues, car des décrets ne sont pas encore parus... mais vu les orientations politiques prises depuis 1 an qui ont accéléré la destruction d'un grand nombre d'acquis, nous ne serons pas suppris de voir encore le gouvernement, genou à terre, servir la soupe au patronat avec aujourd'hui la bénédiction des appareils CGT et CFDT, malgré l'opposition du partie de leurs bases.

 

Voici un extrait du JEC :

RESISTANCE


La position commune des quatre organisations "syndicales"* qui souhaitent un grand ménage syndical a abouti

à une loi au titre aussi hypocrite que ses initiateurs : LOI PORTANT RENOVATION DE LA

DEMOCRATIE SOCIALE ET REFORME DU TEMPS DE TRAVAIL.

C'est beau, ronflant, et ne correspond en rien à la réalité. Ce n'est pas parce que MEDEF, CGT, CGPME et

CFDT n'ont pas de fonctionnement démocratique qu'il fallait tuer l'existant.

Cette loi porte un mauvais coup au dialogue social, et constitue un détricotage sans précédent du code du

travail. C’est un choix idéologique beaucoup plus que de raison, car, si ces mesures permettaient d’améliorer la

situation économique, cela se saurait. C'est le septième texte qui est fait en six ans pour faire croire que la fin de

la réduction du temps de travail permettrait de retrouver force et compétitivité. En janvier 2003, cela a

commencé avec la loi Fillon qui a porté le contingent des heures supplémentaires de 130 à 180 heures, pour le

porter ensuite jusqu’à 220. On nous avait promis des merveilles, des défiscalisations et des allégements de

cotisations, mais ces mesures n’ont eu pour résultat que de creuser les déficits de l’État et de la protection

sociale. Elles devaient soi-disant augmenter le pouvoir d’achat, mais les revendications n’ont jamais été aussi

fortes à ce sujet avec de nombreuses grèves dans notre secteur.

Ce choix n’est pas autre chose qu’un choix idéologique. Cette loi privilégie la discussion dans l’entreprise

comme si celle-ci était le lieu adéquat, alors que nous savons par expérience que la branche est le niveau de

négociation qui permet de juguler le dumping social. C'est l'organisation d'une société de l’individualisme, dans

laquelle les accords collectifs seront mis de côté au profit du gré à gré. Les protections que les générations

successives ont édifiées au fil du temps sont balayées. La libéralisation des heures supplémentaires ne suffisant

pas, le repos compensateur, qui est un acquis beaucoup plus ancien que les 35 heures, est aussi balayé d’un

revers de main.

Cette loi, qui est passée à l'Assemblée Nationale, a fait l'objet d'un bon nombre d'amendements. Puis, elle a été

examinée par les sénateurs qui y ont apporté d'autres modifications. Le Conseil Constitutionnel, saisi par une

partie des députés, a également retravaillé le texte.

Dire que la rédaction actuelle de la loi nous satisfait serait mensonger, mais elle n'est pas "moins pire" que le

rêvaient les signataires de la position dite commune (mise à part la durée du travail, mais là ils jurent leurs

grands dieux que ce n'est pas leur faute). Nous ne rappellerons pas ici les protestations des protagonistes (ce qui

ne les a pas empêchés de signer dans la foulée), ni la parution du projet de loi, d'autres l'ont fait avec brio avant

nous.

*

CGT+CGPME+CFDT+MEDEF

la suite sur : http://fecfocommerce.unblog.fr/

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