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Syndicat Employés et Cadres du COMMERCE FO 91

FO, le CPE... un an après

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force-ouvriere.25.jpg   Éditorial de Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de Force Ouvrière


Le CPE, un bilan pour l’action
jeudi 1er mars 2007.

Les grands mouvements de protestation et de mobilisation sociale sont révélateurs des malaises d’une société. Leur portée dépasse souvent leur enjeu immédiat.

Le mouvement qui a dressé les travailleurs, les étudiants et les lycéens contre le Contrat Première Embauche a stupéfié les observateurs de la vie sociale qui avaient disserté longuement sur les « émeutes des banlieues » et le caractère apparemment irrationnel ou individualiste des jeunes.

On peut considérer que le mouvement contre le CPE a traduit l’inquiétude de la jeunesse, des parents, des travailleurs de la société toute entière sur le sort fait aux jeunes : stages non rémunérés, flexibilité imposée, contrats précaires qui se succèdent et le début d’une « vraie » carrière sans cesse reculée. Un traitement honteux et inacceptable est ainsi réservé à ceux qui sont le futur de la nation.

En leur refusant un accès « normal » à l’autonomie et au travail on les rejette de fait. Derrière le refus du CPE c’est toute la précarité qui est rejetée.

Il a fallu pour ce succès, outre l’obstination d’un Premier Ministre fermé au dialogue, la conjonction d’un mot d’ordre simple : « retrait du CPE » et unifiant toutes les catégories sociales et professionnelles : les jeunes, leurs parents, les enseignants, et tous ceux qui redoutent une déqualification et un appauvrissement des salariés dès leur début de carrière.

C’est ce qui a permis, sur ce mot d’ordre, l’unité d’action de toutes les organisations étudiantes et salariées pendant des semaines jusqu’au recul du gouvernement.

Sur la forme, le mouvement anti-CPE a rejoint la tradition d’organisation de la classe ouvrière : manifestations, revendications, mots d’ordre avec un nombre de manifestants sur tout le territoire inégalé sous le Ve République.

Mais la leçon est, aussi, que ce sont les organisations syndicales, celles qui ne sont soi-disant pas représentatives, qui ont permis de structurer, d’encadrer et de porter ce mouvement sans pour autant que l’initiative des jeunes soit entravée. Et faisons aussi le constat que, la mobilisation retombée, c’est encore le syndicat, et Force Ouvrière y prend naturellement toute sa place, qui doit continuer de mobiliser, d’expliquer et de négocier pour tenter, de façon concrète, de modifier les choses et d’apporter des garanties.

C’est encore le syndicat qui en voulant relancer le débat économique entend remettre les choses à leur place en refusant que l’économie soit rigide et le social flexible.

Cette brochure illustre le rôle du syndicat : la mémoire des faits, l’expérience qui en découle, la force de proposition et la permanence de l’action.

Bonne lecture.

 

Disponible à l'Union Départementale

consultable sur le NET sur le site de FO jeunes (adresse ci-dessous)

Sans-titre.JPG

http://www.fojeunes.fr/IMG/pdf/Guide-CPE-2.pdf

 

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