Mouvement de grève chez Ikea

Impossible d’acheter un sapin ni même une cuisine hier au magasin Ikea de Franconville (VAL-d’Oise), le plus grand de France, au nord de Paris. C’est la conséquence de la poursuite de la grève d’une grosse cinquantaine d’employés, qui protestent contre les conditions salariales. « Lors d’une récente réunion, on nous a pourtant félicités pour avoir battu le record du chiffre d’affaires, lance un des délégués Force ouvrière.

Et maintenant on nous annonce la baisse de notre prime d’intéressement. »

Hier, jour de grosse affluence à l’approche des fêtes de fin d’année, slogans et banderoles ont donc accueilli les clients devant l’entrée du géant suédois. La plupart des rayons sont néanmoins restés ouverts, en partie grâce aux cadres appelés en renfort. « C’est dur à faire comprendre alors qu’ils ont bien travaillé, avoue Christian Bonnard, le directeur du magasin. Mais c’est une décision nationale qui résulte des objectifs non atteints. » Et d’ajouter que « Ikea préfère jouer la carte de la prudence afin de préserver les emplois, vu les temps qui s’annoncent. »

Les salariés d’Ikea de Paris-Nord (Seine-Saint-Denis) ont suivi leurs camarades de Franconville. Le magasin a ouvert ses portes à 10 h 40, au lieu de 10 heures, et fermé à 19 heures, au lieu de 20 heures. « Nous demandons le maintien de nos primes d’intéressement », explique William, délégué Force ouvrière. « Je suis passé de 2 300 € l’an dernier à 670 € cette année », s’insurge ce caissier.

Le mouvement promettait même hier après-midi de se propager aux magasins de Villiers (Val-de-Marne) et Villabé (Essonne). Si aujourd’hui, il devrait marquer le pas dans les magasins ouverts, décision a déjà été prise de le reconduire dès demain matin.

Le Parisien
Arnaud Baur et Marie-Pierre Bologna | 07.12.2008, 07h00
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